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La colline aux corbeaux

Dimanche 3 juin 2018

Chouette! Aujourd’hui nous avons rdv à la basilique de Fourvière pour visiter la colline aux corbeaux avec Eloïse, notre guide préférée !
À l’origine Lyon s’appelait Lugdunum qui signifie colline aux corbeaux pour les romains ou colline de Lumière pour les gaulois. Colline aux corbeaux viendrait du fait que les 1er romains ont vu de nombreux corbeaux sur cette colline. Ils y ont vu un signe de bon augure et ils se sont installés à cet endroit.

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St Just était un lieu de passage, un  carrefour  de rues aux noms et aux tracés particuliers.
Les romains étaient installés à Vienne.
Les Allobroges (rebelles gaulois savoyards) qui ont remonté le fleuve se sont installés sur cette colline car au delà, le Rhône n’était pas navigable (il ne l’est toujours pas !).

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Lucius Munatius Planctus fondateur de Lugdunum s’est installé sur la colline car il y avait de l’eau (puits, lacs souterrains,..). A l’époque, les romains en consommaient beaucoup (45000l/j pour 45000 habitants!). C’était pour eux un symbole de richesse. Ils ont créé des citernes pluviales, des aqueducs.
L’eau a d’ailleurs  érodé la colline qui a fini par “s’abouser”!

Le théâtre antique et l’Odéon
À la place de Fourvière était le forum, lieu d’animation de la cité avec un grand théâtre pouvant contenir 11000 spectateurs, un plus petit l’Odéon construit pour accueillir 3000 personnes, des thermes, des boutiques, des villas,...

Le grand théâtre est le plus ancien de France et forme avec l’Odéon un “couple”rare.
En 1933, le très anticlérical Édouard Herriot  lance les fouilles sur le terrain de Notre Dame de la Conception qui contenait quelques vestiges. Il a fallu creuser jusqu’à 14 mètres car Ie théâtre antique avait été enseveli au moyen âge. Les marches, très (trop?) hautes et les gradins ne sont pas d’origine car il a été reconstitué avec des pierres provenant d’autres amphithéâtres.

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L’Odéon accueillait, juste face à la scène, les riches, isolés du bas peuple par un muret dont il reste quelques mètres symboliques ! Les pauvres, les esclaves, les enfants… et les femmes (même riches!) étaient entassées en haut dans les pigeonniers.
L’Odéon  est muni d’un “vomitoire” système qui permet, en multipliant les sorties et les passages, de faciliter la sortie des spectateurs.

Quartier de l’antiquaille
En se dirigeant vers la très visible cheminée de la chaufferie de l’antiquaille, on aperçoit 2 entrées d’aqueducs de 1,65 m de haut et 55 cm de large (ce qui permettait à une personne d’intervenir pour des travaux).
Pierre Sala, écuyer de François 1er, s'était installé à la campagne. Après avoir découvert des vestiges romains qu’il exposait sur sa propriété, il a nommé sa demeure “l’anticaille”. C'est ainsi que le quartier est devenu l’antiquaille.
Repris par les bonnes sœurs, c’est le couvent des Visitandines. Au 19ème siècle, cela devient un hospice puis un hôpital au 20ème siècle. Fermé en 2003, le lieu est en train d’être reconverti en lofts, restaurant, musée autour de la cheminée qui sera conservée comme vestige des années 30.


Le quartier Saint Just
Le lycée du même nom était le “grand” séminaire où les prêtres étudiaient la théologie. Tellement grand et spectaculaire que Napoléon lll aurait dit en le visitant en 1860 “un séminaire, pas un palais ! “
Après la séparation de l’église et de l’état, le bâtiment abritera, à partir de 1912, la caisse des dépôts et consignations, un hôpital militaire pendant la 1ère guerre mondiale et un lycée à partir de 1928.

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Jusqu’en 1970, le quartier était composé d’habitations très diverses et insalubres. Lors de la rénovation, on a découvert des thermes de l’époque romaine. Les thermes étaient alors l’équivalent de nos bistrots. C’étaient des lieux de convivialité où l'on pouvait aussi bien prendre son bain, faire du sport, discuter,... Il y avait 3 sortes de bains (froids, tièdes et chauds). L’eau chaude était ensuite utilisée pour chauffer les villas (hypocauste).

L’église  saint-Just des macchabées
Sur sa façade, on voit l’inscription “Machabeis primo, deinde sancto Justo” signifiant  "D'abord aux Maccabées, ensuite à saint Just". Les Macchabées étant, au II ème siècle avant JC, une famille juive persécutée dont les 7 fils furent des martyrs.

Un peu plus haut, on aperçoit des remparts en pierres dorées. Lyon est cernée par 2 ceintures de remparts contemporains :
- La 1ère, construite dès 1830 à 2,5 km du centre (place bellecour) pour se protéger des Prussiens.
- La 2ème construite entre 1871 et 1890 est éloignée de 8,5 km car la ville s’était étendue à l’extérieur des 1ers remparts.
A noter qu’avec l’évolution des armes, ces différentes fortifications étaient obsolètes à peine construites!

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Le parc des curiosités
 
Comme toujours, Éloïse nous fait découvrir des petits coins de paradis. C’est le cas du parc des curiosités, créé par des canadiens, qui offre un des plus beaux points de vue sur Lyon.
 
Très sobrement aménagé, il permet d’apercevoir quelques vestiges du boulevard en corniche imaginé par Louis Pradel. Grâce aux pompiers qui ont refusé de déménager, il n’a pas été construit! Merci à eux!!!

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Une autre pépite est un mur peint à partir du “plan scénographique” de Lyon. C'est le 1er plan en perspective cavalière. Il date d'environ 1550 et montre toute la ville et la vie de Lyon à l’époque.
Il se trouve dans les archives de Lyon et est consultable sur place. Ce morceau montre l'ancien emplacement d'une église.

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Ce site a été aménagé dans le cadre d'un échange avec des artistes canadiens.

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Ensuite, jeu des devinettes. Origines du nom de :

  • la rue “vide bourse” si calme et si paisible

  • A côté petite rue dans son jus

  • la rue des chevaucheurs

  • la rue des anges

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Nous passons devant l’église et le calvaire Saint Irénée, plus ancien monument catholique encore en activité. St Irénée est le 2ème évêque de Lyon, le 1er étant Pothin. Dans la crypte, un puits gaulois donne accès à des reliques où l’on peu toucher la terre sainte!
Le fort St Irénée a servi de casernement mais il n’a pas été utilisé défensivement. Depuis l’institut chinois s’y est installé.

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Pour finir, par la montée de Loyasse, on traboule jusqu’au paradis. On arrive au nouveau couvent des visitandines, son cloître, sa chapelle et son jardin public. Lieu riche en énergies où les Hospices Civiles de Lyon ont installé longtemps leurs archives.

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C’est depuis un an, un hôtel de luxe avec restaurant ou chaque chambre est une ancienne cellule. On peut, en demandant gentiment, visiter l'entrée qui est magnifique.

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La visite s’achève au-dessus de l’Odéon où après la citerne, nous baissons la tête pour passer dans les vestiges d’un aqueduc.
Ceci est un petit aperçu d'une visite qu'organise Eloïse sur le grand viaduc du Gier. Pour une prochaine fois ?

Voilà,  c'est fini!
Merci Éloïse nous repartons enchantés de tous ces lieux que tu nous a fait découvrir. Et merci aux organisatrices.

En longeant le “Fourvière hôtel”, on arrive au dernier et seul et unique pré de Lyon.


Après Communiaticus, nous saluons Lucius Muniattius Plancus, dit les pieds plats !

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